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« Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd

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Princesse autoproclamée
Abigail S. Benaglia


Abigail S. Benaglia

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MessageSujet: « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd EmptyDim 10 Déc 2017 - 18:45

« Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd Tumblr12



    Abigail descendait du taxi. Vögar. Voilà sa punition. Le retour de karma. La sanction pour une vie de débauche. Ses parents en ont eu assez de ses écarts et de sa vie de fêtarde, alors ils ont décidé de lui poser un ultimatum : soit ils lui coupaient les vivres, soit elle partait dans un autre pays, livrée à elle-même afin d’apprendre la vraie vie. Elle avait choisi la seconde option. Mais la voilà en Islande, ne connaissant personne, seule. Et mon dieu qu’il faisait froid. Le paysage étant glaçant, loin des gondoles et du charme italien de sa ville natale. Elle soupira, ce qui fit s’échapper de la fumée de sa bouche. Fière, elle refusa l’aide du chauffeur de taxi pour descendre ses valises du coffre, et l’une d’elle s’écrasa sur sa chaussure qui lui avait coûté une fortune. Elle poussa un juron suite à la douleur, et salua le chauffeur froidement, signe qu’il pouvait la laisser tranquille et cesser d’essayer de faire la conversation.

    Elle se dirigea vers ce qui semblait être la mairie de la ville, et examina le plan. Cette ville était décidément minuscule. Il n’y avait que deux bars, une poste, et un seul hôtel. Abigail soupira. Elle était arrivée en Enfer. Rome lui manquait déjà. Ses boutiques de luxe, son raffinement, son élégance, sa chaleur, son vivant. Ici tout semblait terne. Les paysages étaient certes beaux, mais il faisait un froid à s’en glacer le sang. Bon. Le seul hôtel de la ville se situait à quelques mètres de là, ce n’était pas loin. Elle regrettait d’avoir congédié son chauffeur si tôt, elle se serait bien épargnée ces quelques mètres à traîner ses deux immenses valises remplies de vêtements de luxe. D’ailleurs elle se demandait s’ils feraient l’affaire. Elle n’avait que des vêtements adaptés au climat italien, mais certainement pas au climat islandais. Elle aurait dû se renseigner avant de prendre l’avion, mais tout était allé si vite qu’elle n’avait eu le temps de rien prévoir. Du jour au lendemain elle avait été mise à la porte. Mais si ses parents pensaient pouvoir la changer en l’envoyant dans un autre pays, ils avaient tort. Abigail ne change pas. Elle aime la vie, elle aime la fête. Et elle arrivera à trouver son bonheur dans l’ivresse et les rumeurs dans cette ville, aussi fade semble-t-elle être. Elle arrivera à percer ses secrets. Tout le monde a des choses à cacher, il y a de la matière à s’amuser partout. Il suffit de chercher.

    Elle arriva devant l’hôtel. Abigail avait failli passer devant sans le voir tellement il était quelconque. Aucune décoration dorée. La devanture était en bois. Avec un petit panneau « Hôtel de Vögar ». Pas même un nom. Pas même un portier. Qu’est-ce que c’était que cette ville ? Elle poussa difficilement la porte en bois gonflée par l’humidité, se battant pour rentrer avec ses deux valises. Bon, au moins il y avait du chauffage à l’intérieur. Elle enleva son manteau en véritable fourrure et patienta quelques instants. Voyant que personne ne venait à elle pour l’accueillir, elle poussa un soupir bruyant, ne prenant pas la peine d’être discrète. Elle s’avança vers un homme qui était très du comptoir, et lui tendit ses bagages avant de lancer sans aucune politesse :

    « Abigail Benaglia. Je voudrais une chambre pour quelques semaines. La plus grande que vous ayez. »
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Tom Aslånd


Tom Aslånd

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MessageSujet: Re: « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd EmptyDim 10 Déc 2017 - 22:47

 

« Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd 1512942354-tsmile

Tom était allongé sur son lit. Il était réveillé depuis de longue heure maintenant, mais il n’avait pas vraiment d’idée de quoi faire. Venant d’arriver il avait en lui une forte envie de découvrir celle ville de Vögar, mais ce matin, en se levant il n’avait pas eu tout de suite envie d’aller parcourir le monde. Peut-être que le froid glacial l’en avait dissuadé. C’était une possibilité. Bien que la qualité de l’hôtel n'approcheait pas celle d’un cinq étoiles, les chambres, toutes identiques, étaient très bien chauffées. Et c’était une très bonne chose.

En se réveillant donc, Tom avait pris dans son sac son exemplaire de Pan écrit par Knut Hamsun. Depuis longtemps c’était son livre préféré. Ce livre contant le récit d’un homme de la nature, connecté à elle, simple et indépendant, curieux et admiratif de la beauté du monde. Tom se disait depuis toujours qu’il ressemblait aux personnages de Knut Hamsun. Des personnages solitaire,  qui errent dans la vie, avec joie, pensée, folie. Après deux heures de lecture, Tom, probablement inspiré par ces récits d’aventure, décida qu’il était temps pour lui d’y aller. D’aller voir ce que Vögar avait à lui dévoiler. Mais il ne savait pas par où commencer. La carte de Vögar n’était pas assez clair pour localiser les points important de la ville. Tom se dit qu’il devait demander au gérant de l’accueil des conseils, ou des lieux important à visiter.

Tom regarda par la fenêtre pour essayer de deviner la température extérieur. Sans surprise il vit les passants emmitouflés dans de gros manteau, les mains dans les poches où recouvert d’épais gants. Le norvégien s’habilla en conséquence : ses doc martens marrons, son épais jean noir, une chemise épaisse à carreaux rouge et noir, le tout terminé par sa veste. Tom prit son petit dictionnaire anglais-islandais qu’il avait acheté au comptoir de l’hôtel, puis sortit de sa chambre.

Tom se sentit excité. Ce monde à découvrir l’excitait. Il ne savait pas encore sur quoi tomber, mais il savait que ça allait arriver, et ça, le mettait en joie. Il lança un grand sourire à sa voisine de palier, une dame agée avec qui il avait maladroitement essayé de dialoguer en islandais. Tom descendit les deux étages menant dans le hall. Celui-ci était vide. Il se demandait où pouvait être passé le gérant. Il s’approcha du comptoir et appuya sur la sonnette. Rien ne se produisit. Il actionna la sonnette une seconde fois. Toujours rien. Tom décida d’attendre encore un moment. Il prit un flyer posé sur le comptoir et l’examina. Il avait du mal à déchiffrer les inscriptions mais il compris qu’il s’agissait de la programmation du cinéma. Il y avait donc un cinéma, une bonne chose pensa t il. Il adorait le cinéma. Il imaginait celui de Vögar à l’image de cet hôtel : simple et authentique. Soudain, Tom sentit une présence derrière lui.

- Abigail Benaglia. Je voudrais une chambre pour quelques semaines. La plus grande que vous ayez.

Tom se retourna et se retrouva face à une jeune femme, les bras tendant vers lui deux énormes bagages. De grande marque de luxe. Et son manteau posé derrière elle était lui aussi de grande marque. Cette jeune, à sa façon, contrastait elle aussi beaucoup avec le paysage environnant. Et elle aussi, devait venir de loin.

- Désolé mademoiselle, mais je crois que j’ai déjà la plus grande chambre de l’hôtel, lui dit-il avec un sourire. A vrai dire, elles sont toutes pareilles.

Tom était curieux. Il s'apprêtait à découvrir plus encore cette ville et voilà qu’il tombait à nouveau sur ce qu’il semblait quelqu’un d’étranger à cette ville. A ce pays même.

- Vous n’êtes pas d’ici je me trompe ? Vous n’êtes pas la première à vrai dire, on va bientôt pouvoir monter un club !

Tom ne savait pas vraiment comment elle allait réagir, il ne savait pas vraiment qu’elle genre de personne elle pouvait être. Elle semblait bien différente de lui en tout cas. Juste en les regardant l’un et l’autre, on aurait eu beaucoup de mal à se douter qu’ils étaient tout les deux riches, très riches même.

- A mon arrivée ici, on m’a tendu la main pour m’aider à m’installer, alors, j’imagine que je peux en faire autant avec vous. Même si je suis pas vraiment là depuis longtemps, dit-t-il avec un sourire poli. Bienvenue à Vögar !







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MessageSujet: Re: « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd EmptyVen 15 Déc 2017 - 21:19

« Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd 1500x510



    - Désolé mademoiselle, mais je crois que j’ai déjà la plus grande chambre de l’hôtel. A vrai dire, elles sont toutes pareilles.  Vous n’êtes pas d’ici je me trompe ? Vous n’êtes pas la première à vrai dire, on va bientôt pouvoir monter un club !

    - Ah, vous ne travaillez pas ici. Dit-elle avec une pointe de déception dans la voix. Où était le personnel ? Euh. Vous voulez dire qu’il y a d’autres personnes qui viennent volontairement à Vögar ?

    Cela était impossible à imaginer pour elle. Elle était dans la ville depuis trente minutes maximum, et elle se sentait déjà mourir d’ennui. Tout était vide et inanimé. Au point que même le personnel de l’hôtel était absent, c’était une blague ? Ils ne savent pas faire leur travail à Vögar ?
    Abigail s’apprêtait à tourner les talons afin de trouver du personnel, reprenant ses valises dans ses mains, lorsque l’homme continua à parler, à sa grande surprise.

    - A mon arrivée ici, on m’a tendu la main pour m’aider à m’installer, alors, j’imagine que je peux en faire autant avec vous. Même si je suis pas vraiment là depuis longtemps. Bienvenue à Vögar !

    Abigail fronça les sourcils. Pourquoi cherchait-il à faire la conversation ? Lui aussi s’ennuyait à mourir, au point de chercher à parler avec la première âme qui vive ? C’était donc ça qui l’attendait, elle aussi ? Elle le regarda de haut en bas. Il avait les cheveux en bataille, une barbe de plusieurs jours, des grosses Doc Martens de punk, une chemise à carreaux de bucheron, et une épaisse veste. Décidément, ils ne venaient pas du même monde. Elle qui avait l’habitude d’être entourée de velours, de soie, de chemises, de cravates, de robes, la voilà qui discutait avec un inconnu aux goûts vestimentaires étranges. Elle inspira un grand coup, tentant de ravaler sa mauvaise humeur qu’elle reportait sur l’homme. Elle était pleine de rage d’avoir été forcée à s’exiler ici, mais si elle voulait rendre sa pénitence plus vivable il était préférable de ne pas agresser la première personne qui venait à elle. Même si sa gentillesse était douteuse. Méfiante, Abigail continua la conversation :

    - Merci. Vous vous êtes perdu ? Pourquoi être venu ici ?

    Abigail n’était pas du genre à s’intéresser aux autres, mais elle voulait savoir quelle raison pouvait pousser quelqu’un à venir à Vögar. Peut-être qu’il y avait quelque chose d’intéressant à voir dans cette ville, quelque chose dont elle n’aurait pas entendu parler. L’espoir fait vivre, comme on dit.
    Un homme en uniforme négligé s’approcha du comptoir. Abigail poussa une exclamation entre soulagement et agacement, voulant souligner son mécontentement de ne pas avoir été accueillie en bon et due forme. Il restait plusieurs chambres de libre. Ce n’était pas une surprise, l’hôtel n’avait clairement pas l’air de crouler sous les réservations ni sous le poids du tourisme. Elle demanda quelle était la chambre la plus spacieuse, mais comme l’homme lui avait indiqué, elles étaient toutes les mêmes. Abigail soupira. Ça allait être plus dur que prévu. Elle choisit alors une chambre à son numéro fétiche, le 29.

    - Je vais monter vos bagages Madame.

    Abigail ne répondit que par un sourire forcé. C’était la moindre des choses en effet, après l’avoir fait attendre. Décidément, tout allait de travers. Et mon dieu qu’il faisait froid. Elle avait besoin de se réchauffer. Est-ce qu’elle s’habituerait un jour au froid glacial de l’Islande ? L’Italie lui manquait.
    Son regard se reporta sur l’homme. Elle n’avait rien de mieux à faire, alors pourquoi pas…

    - Vous connaissez un café dans le coin ? J’ai besoin d’un remontant chaud.
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MessageSujet: Re: « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd EmptyVen 15 Déc 2017 - 22:53

 




- Euh. Vous voulez dire qu’il y a d’autres personnes qui viennent volontairement à Vögar ?

Cette question le surpris. Bien-sûr que des gens voulaient venir à Vögar. La ville est magnifique, pleine de forêts, de lacs, de magie… enfin, Tom le savait. Même si lui possédait en lui cette joie et cette enthousiasme à la beauté du monde et des petits détails, ce n’était pas le cas de tout le monde. Il avait eu un jour la chance de partager sa vie avec une femme comme lui, mais tout le monde n’est pas comme ça. Et Tom trouvait ça bien triste à vrai dire. Peut-être était-ce une occasion pour lui de convertir une personne à cette façon de penser.

- Bien-sûr, Vögar pourrait vous surprendre !

Elle en tout cas, elle était surprenante. Tom la savait riche, il l’avait vite deviné. Lui aussi l’était, mais apparemment ils n’avaient pas grandi dans la même richesse. Elle était très sophistiquée. Et aussi, elle paraissait très froide. Elle avait sûrement été construite ainsi. Elevé dans cette façon de vivre et de pensée.  Et, elle paraissait surprise que Tom lui propose son aide. Elle était méfiante. Sûrement un peu trop. Pour cette ville du moins. Vögar ne semblait pas être une ville dangereuse, où il fallait se méfier des gens. Cependant, la jeune femme sembla faire un effort pour cacher sa méfiance.

- Merci. Vous vous être perdu ? Pourquoi être venu ici ?

C’est la question qui lui brûlait les lèvres à lui aussi. Elle n’était pas d’ici, c’était évident. Pas de cette ville, mais surtout pas de ce monde. Elle contrastait largement avec les lieux, avec l’atmosphère qui se dégageait de la ville en elle même. En prenant du recul, on pourrait même s’imaginer qu’elle était un personnage cliché d’une série. La méchante fille de la ville, riche et impitoyable, qui petit à petit devient amie avec la bande de looser du lycée de la ville où elle a du déménager. Tom se demandait si Abigail pouvait correspondre à ce schéma. Cette pensée l’amusa. Il lui adressa un sourire.

- Qu’est-ce qui m’amène ici ? Un peu tout et rien à vrai dire. L’aventure probablement, le voyage tout ça. Ça fait longtemps que je fais ça. Puis quand on regarde les environs, c’est vraiment magnifique ici. Les lacs, les forêts, les mystères. La grande aventure quoi ! termina t il avec un grand sourire enfantin.

Sans le vouloir il lui avait dressé un élogieux portrait de Vögar sans même en avoir visité qu’un quart. C’était comme ci, au fond de lui, il avait l’impression qu’il avait la mission de transmettre sa passion de la vie. De sa façon de vivre. Mais il avait peur aussi, il ne voulait pas la brusquer. Il avait toujours eu cette impression qu’il embêtait les gens en leurs parlant de son amour de la vie. Il avait tendance à s’emporter et s’emballer quand il parlait de quelque chose qui lui tenait à coeur. Et là encore, il avait peur de franchir cette limite imaginaire qui pouvait mettre mal à l’aise les gens. D’autant plus avec cette jeune femme. Elle semblait ne pas être des plus sociable au vue de l’exclamation et le mépris évident envers le réceptionniste quand celui-ci pris ses bagages. Abigail le troublait beaucoup. Elle était tellement différente de lui. Mais le genre de différence qui n’est pas vraiment enrichissante. Pas la différence qui vous fait apprendre de l’autre. Pas de son point de vue en tout cas. Tom serait triste si il devenait comme il imaginait que Abigail était.

Maintenant qu’elle avait une chambre, Tom s’attendait à ne plus la revoir. Simplement à la croiser dans les escaliers ou le hall, mais c’est tout. Ce n’était rien d’autre qu’une banale rencontre entre deux personnes venant d’arriver ici. Cependant, le regard de la jeune femme se porta sur lui.

- Vous connaissez un café dans le coin ? J’ai besoin d’un remontant chaud.

Cette demande le surpris. Beaucoup. Il ne s’y attendait pas du tout. Il pensait vraiment qu’elle serait tout simplement partie vers sa chambre la tête haute. Mais non. Que de surprises Vögar ! Tom était content de ça. Il  ne savait pas précisément quoi faire aujourd’hui, mais il venait de trouver une occupation. Cependant, il ne savait pas si elle s’attendait à être accompagnée ou simplement à avoir une indication. Tom était curieux. Il voulait en apprendre plus sur cette Abigail Benaglia. Benaglia… italienne ? Sûrement. Il aimait l'italie. Son voyage à Rome l’avait marqué. Il avait visité les grands studios de cinéma de la Cinecitta pendant deux journées entières. Il avait été comme un gosse ce jour là. Il ne savait pas pourquoi mais il avait pris la décision - et le risque - de lui proposer de l’accompagner.

- Et bien je ne connais pas tout Vögar encore, mais je sais qu’il y a un bar pas loin, je suis sûr que vous trouverez votre bonheur là-bas. J’y allais justement, mentis-t-il. On peut peut-être y aller ensemble ?

Tom s’avança vers la porte d’entrée de l'hôtel. Il voulait tenter quelque chose, l’humour. Il mit un bras dans son dos, et imita de son mieux un portier d’un hôtel luxueux en ouvrant la porte.



- Si madame veut bien se donner la peine ? Je serai votre guide. dit-il avec un sourire. Ou je peux simplement vous dire où est le bar et vous tenir la porte si vous préférez ?



Dernière édition par Tom Aslånd le Mar 23 Jan 2018 - 18:35, édité 49 fois
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MessageSujet: Re: « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd EmptySam 20 Jan 2018 - 16:03

« Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd 30861110





- Qu’est-ce qui m’amène ici ? Un peu tout et rien à vrai dire. L’aventure probablement, le voyage tout ça. Ça fait longtemps que je fais ça. Puis quand on regarde les environs, c’est vraiment magnifique ici. Les lacs, les forêts, les mystères. La grande aventure quoi !  

- Les mystères ? Abigail jeta un coup d’œil à l’environnement terne de l’hôtel. Qu’y a-t’il de mystérieux dans cette ville ?

Autant à Rome Abigail connaissait toutes les légendes des dieux romains, autant ici dans cette minuscule ville elle ne savait pas ce qu’il pouvait bien y avoir de mystérieux… Tout semblait si calme et plat ici qu’elle avait du mal à imaginer des similitudes. Bien qu’elle ait entendu parler d’histoires d’esprits islandais. Peut-être que l’homme allait pouvoir lui en dire plus.

- Et bien je ne connais pas tout Vögar encore, mais je sais qu’il y a un bar pas loin, je suis sûr que vous trouverez votre bonheur là-bas. J’y allais justement. On peut peut-être y aller ensemble ?

Abigail fronça les sourcils. L’homme lui paraissait sympathique, mais ils ne se connaissaient pas, et il l’invitait déjà à boire un verre. Elle l’examina du regard. Il avait des yeux très bleus, des cheveux châtains en pagaille, une barbe de plusieurs jours. Aucun doute, c’était un nordique.

Imitant un portier, et sans attendre sa réponse, l’homme l’invita :

- Si madame veut bien se donner la peine ? Je serai votre guide. Ou je peux simplement vous dire où est le bar et vous tenir la porte si vous préférez ?

- Je n’aime pas qu’on se moque de moi. Rétorqua Abigail, persuadée qu’il se moquait de ses origines riches très visibles. Mais c’est d’accord. Je n’ai rien de mieux à faire. Allons-y.

Lança-t’elle afin de se donner une contenance. Ce n’était pas dans ses habitudes d’accepter une invitation de la part d’un inconnu. Mais celui-ci lui paraissait digne de confiance. Quelque chose d’enfantin et innocent émanait de son sourire et ses yeux pétillants de vie. On aurait du mal à imaginer qu’une quelconque once de malveillance pourrait vivre en lui.

Elle passa alors devant l’homme, et sorti dehors en frissonnant. Décidément, elle n’était vraiment pas habillée de manière adéquate. Elle allait sûrement attraper la mort avec ce changement brusque de température. Pourquoi Diable ses parents l’avaient-elle envoyée ici, dans le fin fond glacial du monde, plutôt qu’à n’importe quel autre endroit avec des températures plus abordables…
Ils traversaient les rues de Vögar, et Abigail se surprit à leur trouver un certain charme. Tout semblait avoir été figé dans le temps. Les habitations étaient en bois, toutes relativement colorées, et semblaient anciennes tout en étant restées en très bon état. Un immeuble ou n’importe quelle pointe de modernité en béton aurait juré avec le décor.

Ils entrèrent dans le café, et elle eut un petit sourire. C’était tellement différent de Rome. L’intérieur était en bois, il y régnait une ambiance chaleureuse avec un feu au coin de la pièce dans une cheminée en pierres, et une odeur de chocolat chaud qui flottait dans l’air. Elle commanda deux cafés, en payant l’addition pour eux deux, sans demander à l’homme. Il avait eu la gentillesse de l’emmener ici, c’était la moindre des choses qu’elle pouvait faire. Elle se retourna alors, parcourant le café relativement peuplé, à la recherche d’une table où s’installer.

- Je ne vous ai pas demandé votre nom, mon cher guide touristique. Vous connaissez déjà le mien. Comment vous vous appelez ?
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MessageSujet: Re: « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd « Le lion en liberté » ▬ ft. Tom Aslånd EmptyMar 23 Jan 2018 - 19:34





- Les mystères ? Qu’y a-t-il de mystérieux dans cette ville ?

Tom était content. Il avait l’impression d’avoir piqué la curiosité d'Abigail au vif, et il aimait ça. Pour lui la curiosité est l’une des plus belles choses de la nature humaine. Car pour Tom, tout le monde est plus ou moins curieux. Autant que nous sommes tous plus ou moins jaloux, hypocrite, égocentrique, moqueur et menteur. Et il aimait toujours rendre curieux les gens.

- Oh et bien, j’ai aucune certitude pour l’instant mais j’ai toujours entendus des histoires à propos des terres nordiques. Rien que déjà les aurores boréales !

Il se sentait tout plein d’enthousiasme. A chaque fois qu’il commençait à parler à quelqu’un d’un sujet qu’il apprécie tout particulièrement, il sent cette boule de passion qui se loge au creux de son ventre, il ne peut s'empêcher de sourire, et à l’impression que ses joues prennent une teinte rouge vif.

- Je n’aime pas trop qu’on se moque de moi. Mais c’est d’accord. Je n’ai rien de mieux à faire. Allons-y.

Ce n’est pas comme ça que Tom avait imaginé sa journée mais ce n’était pas grave, il aimait la tournure que celle-ci prenait.

Comme il en avait maintenant l’habitude, le froid mordant vint lui piquer le visage à peine sorti sur le trottoir. Il mit les mains dans ces poches et ils se mirent en route.

Les rues étaient vraiment belles. Tom avait fini par s’habituer à celles-ci, mais il ne pouvait s'empêcher de constamment être émerveillé par le charme de Vögar. Il put constater que sa nouvelle amie n’était pas non plus insensible à ce qui les entouraient. Elle regardait par ci, par là, il crut même apercevoir un breve sourire sur son visage.

- J’ai beau être là depuis quelques jours, il fait vraiment extrêmement froid, dit-il pour animer la conversation.

Il n’aimait pas vraiment les longs silence gênant. Il trouvait que le silence avait et était une vertu, mais pas n’importe lequel. Pas celui qui impose une gène en s’installant. C’est sûrement pour ça qu’il avait toujours arboré sa bonne humeur et son enthousiasme, pour essayer de sortir les gens de ce silence. Parfois il avait peur de froisser les gens en étant trop tout le temps dans la recherche de conversation, il avait peur de passer pour quelqu’un de futil, mais en règle générale il restait lui même.

Abigail et Tom arrivèrent devant le café. Lorsqu’ils entrèrent Tom se sentit comme chez lui. Depuis son arrivé il était allé tout les jours dans ce café. Avec tout le bois à l’intérieur il se sentit chez lui en Norvège. L’architecture y était très similaire. De plus, le brouhaha des conversations le mettait à l’aise. Ce café était toujours bondé.

- Oh non voyons fallait pas… dit-il alors que Abigail payait leur deux cafés fumant.

Il ne savait pas si cela venait de sa richesse ou simplement de la peur de gêner, mais Tom avait toujours détesté qu’on lui paie ses consommation où qu’on l’avance financièrement lorsqu’il n’avait rien sur lui.

- Je ne vous ai pas demandé votre nom, mon cher guide touristique. Vous connaissez déjà le mien. Comment vous vous appelez ?

C’est vrai tiens. Il ne s’était pas présenté.

- Je m’appelle Tom Aslånd. Produit importé directement de Norvège ! se présenta t il en lui tendant la main. Enchanté.

L’atmosphère du lieu rendait les choses très simple. Même si il semblait d’un naturel très sociable et à l’aise, Tom avait toujours ressenti du stress en rencontrant de nouvelles personnes, de façon “formelle”. Mais là, dans ce café, il se sentait tout à fait détendu.

- Et vous alors, vous êtes pas d’ici je me trompe ? D’où venez-vous ? demanda t il avec un sourire.

Il lui semblait avoir reconnu un accent latin mais il n’était pas très sûr. Au cours de ses voyages il avait toujours aimé jouer au jeu des accents, à essayer de deviner d’où venait tel interlocuteur. Mais il avait tellement fait de bourde à ce niveau là qu’il n’osait plus trop s’avancer.

- Je sais pas si vous êtes juste de passage à Vögar, mais en tout cas, c’est une ville où il fait très bon vivre.

Tom porta son café à ses lèvres. Il était très chaud et ne manqua pas de se brûler la langue. Il rigola nerveusement en se frotta la bouche les larmes aux yeux. Il avait honte, il se demanda ce que Abigail penserait de lui, là, la langue pendant à l’air.

- Pardon je suis pas bien doué, désolé pour ce spectacle laborieux, s’excusa t il.

Dans le fond du café une agitation attira son attention. Il y avait du brouhaha et les gens semblaient parler de plus en plus fort. En effet, devant le bar Tom reconnu deux habitués, et le ton montait grandement entre eux.

- Ne joue pas à ça avec moi Gregor je te préviens ! dit l’un des deux, un homme grand avec une barbe tout aussi grande et un crâne chauve.

- Ah ouais, et tu vas faire quoi Sylfùr ?! répondit l’autre en poussant son interlocuteur avec un index accusateur.

Tom voyait que le barman essayait de les raisonner mais la bière avait apparemment été plus convaincante.

- Ahlala, les hommes… on est pas tous comme ça ici promis, dit il à Abigail avec un sourire.


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